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Citations, extraits de livres, poésie...

Citations et extraits de livres

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...Nous étions dans un silence où les dieux se taisaient, dépassés par les splendeurs qu'ils avaient envoyées sur terre...

 

Quatre saisons parmi les fleurs

Janine Montupet

Nous commencions par apprendre aux enfants à rester calmes et à aimer leur immobilité.

Nous leur apprenions ensuite à utiliser leur odorat, à regarder là où il n'y a prétendument rien à voir et à écouter attentivement le silence apparent.

Un enfant qui ne sait pas rester calme est un enfant à moitié développé.

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OURS DEBOUT (1868-1939)

Chef Sioux Oglala

 

 

Le silence est l'équilibre absolu du corps, de l'esprit et de l'âme. L'homme qui préserve son individualité reste toujours calme et inébranlé par les tempêtes de l'existence...

Si tu lui demandes: "Qu'est-ce que le silence ?" il répondra: "C'est le Grand Mystère. Sa voix est le silence saint."

Si tu demandes: "Quels sont les fruits du silence ?" il répondra: "La maîtrise de soi, le véritable courage  ou l'endurance, la patience, la dignité et la vénération. Le silence est le fondement du caractère."

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OHIYESA (Dr Charles eastman)

Sioux Santee

Nul ne mérite d'être loué de bonté, s'il n'a pas la force d'être méchant; toute autre bonté n'est le plus souvent qu'une paresse ou une impuissance de la volonté.

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Maximes, 237

La Rochefoucauld

Ce sont les esprits téméraires et grossiers qui réduisent à un effet sensuel la beauté, par laquelle toute intelligence saine se sent émue et transportée vers le ciel

 

Sonnets

Michel Ange

...Et voilà l'homme

Qui croise avec ses yeux

Le temps d'un éclair

Le regard des dieux...

 

Cézanne peint

Frances Galles

Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres après la destructions des choses, seules plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.

 

Du côté de chez Swann

Marcel Proust

...Derrière chaque être vivant il y a 30 fantômes, car tel est le rapport des morts aux vivants.

Depuis l'aube des temps environ cent milliards d'êtres humains ont vécu sur cette planète.

Et ce nombre est très intéressant car, par une curieuse coïncidence, il existe environ cent milliards d'étoiles dans notre univers local, la Voie Lactée.

Ainsi, pour chaque homme qui vécut jamais une étoile brille dans l'espace.

Mais chacune de ces étoiles est un soleil, souvent plus lumineux et plus puissant que cette petite étoile proche de nous que nous appelons le soleil.

Et de nombreuses étoiles de la Voie Lactée, la plupart sans doute, possèdent des planètes qui tournent autour d'elles.

Ainsi il existe certainement de par l'univers assez de mondes pour donner à chacun des hommes qui habitèrent la Terre, un paradis ou un enfer qui n'appartienne qu'à lui...

 

Arthur Clarke

2001 l'odyssée de l'espace

 

...L'orgueil de son abnégation s'en était allé, elle acceptait que les

siens fussent heureux en dehors d'elle.

C'était le degré suprême de l'amour des autres: disparaître,

donner tout sans croire qu'on donne assez, aimer au point d'être

joyeux d'une félicité qu'on a pas faite et qu'on ne partagera pas...

 

La joie de vivre

Emile Zola

L'idée que l'ordre et la précision de l'univers, dans ses aspects innombrables, serait le résultat d'un hasard aveugle, est aussi peu crédible que si, après l'explosion d'une imprimerie, tous les caractères retomberaient par terre dans l'ordre d'un dictionnaire.

 

Albert Einstein

 

Ne prends jamais la parole sans avoir d'abord indiqué ton humilité. "Je suis un homme ignorant; je suis un pauvre homme".

Toute discussion commence de cette manière.

"Je ne connais absolument rien de plus que vous qui êtes assis autour de moi, mais j'aimerais offrir mon humble avis", et le discours qu'il tiendra sera d'une logique et d'une sagesse implacabes.

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ALLEN C. QUETONE

indien Kiowa

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-Au fond, tu es quelqu'un de très heureux dit-il comme s'il venait de découvrir ce point.

-Qu'est-ce qui te le fait croire ?

-Je ne sais pas trop. D'abord, tu es calme.

Comparé à la plupart des gens, qui sont si agités, tu es très calme.

Regardes comme ta vie est calme à côté de la mienne.

C'est la stabilité de...Je cherche le mot exact

-Si tu me promets de ne pas rire, je dirais que c'est la stabilité du dépouillement.

Comme je n'ai presque rien et que je ne suis presque personne, j'ai moins de mal que d'autres à persévérer dans le peu que je suis et le peu que j'ai....

 

Le battement de mon coeur

Jean Louis Curtis

Les arbres et les étoiles t'apprendront ce qu'aucun maître ne pourra jamais t'apprendre.

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Saint Bernard de Clairvaux

Celui qui n'a pas le goût de l'absolu se contente d'une médiocrité tranquille

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Paul Cézanne

 

 

 

Seigneur, accordez-moi la grâce de toujours désirer plus que je ne peux accomplir.

 

Michel-Ange

...On ne conçoit pas le lilas avec un autre parfum ou une autre couleur ...Ses fleurs embaument le mauve, cette nuance de violet naïve et envoûtante, nimbée de douceur et ce mystère, toujours à deux doigts de pourrir.

Cette association frappe d'abord par sa pertinence, puis par sa perfection....

 

L'enfant arc-en-ciel

Jonathan Carrol

Poésie

Un oiseau s'envole

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Un oiseau s’envole,
II rejette les nues comme un voile inutile,
II n’a jamais craint la lumière,
Enfermé dans son vol
II n’a jamais eu d’ombre.

 

Coquilles des moissons brisées par le soleil.
Toutes les feuilles dans les bois disent oui,
Elles ne savent dire que oui,
Toute question, toute réponse
Et la rosée coule au fond de ce oui.

 

Un homme aux yeux légers décrit le ciel d’amour.
Il en rassemble les merveilles
Comme des feuilles dans un bois,
Comme des oiseaux dans leurs ailes
Et des hommes dans le sommeil.

 

Paul Eluard

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La splendeur argentée des sirènes se meurt

Lorsque nos songes tombent en déliquescence

L'aube se lève dans une étrange moiteur

Et ordonne le balbutiement de nos sens...

 

Philippe Z-P

Alexandrins

Le serpent qui danse

 

Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau!

Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.

Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêlent
L’or avec le fer.

A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D’un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D’étoiles mon coeur!

 


Les Fleurs du mal
Charles Baudelaire

L'horloge

 

Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit: "Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;

 

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

 

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

 

Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!

 

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.

 

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira Meurs, vieux lâche! il est trop tard!"


Charles Baudelaire

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